Ô Jardin d\'Eden

Ô Jardin d\'Eden

Mon jardin écolo


"L'homme se développe actuellement comme un ver de terre :  un tuyau qui avale la terre et qui laisse derrière lui des petits tas. Si un jour la terre disparait parce qu'il aura tout mangé, il ne faudra pas s'en étonner !"
Andreï Tarkovski

"Le peu, le très peu que l’on peut faire, il faut le faire quand même."
Théodore Monod


Le compost
L'eau
Le bois




Le bois

Mon tas de bois

Le bois comme source d'énergie contribue positivement à l'environnement économique : d'une part, il a un impact très fort sur l'aménagement du territoire par la gestion des forêts qu'il engendre ; Dans notre commune, une petite forêt de quelques hectares nécessite un entretien permanent : en effet, de nombreux chênes morts sont noyés dans une épaisse végétation de ronces ; Mon mari s'est pris de passion pour cette activité que pratiquait traditionnellement mon père, nous avons ainsi du bois pour la cheminée.


Mon tas de bois : c'est mon bucheron qui a fait l'essentiel du travail, moi je l'ai juste aidé à l'enstérer


Du bois qu'il coupait, mon papa disait toujours : "il a déjà chauffé plusieurs fois le bucheron avant d'arriver dans le cheminée !"


07/09/2008
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L'eau


L'eau tu es la plus grande richesse qui soit au monde, et tu es la plus délicate,
toi si pure au ventre de la terre.  Ce qu'ils (les hommes) cherchent
pourrait être trouvé dans une seule rose ou un peu d'eau.
Antoine de Saint Exupéry (Le Petit Prince)

Le puits


Notre puits

Nous nous en servons peu, car notre région a subi de grandes sècheresses ces dernières années, et nous suivons de près les décrets préfectoraux ; Néanmoins, au printemps, il alimente en eau le système de goutte-à goutte des plates-bandes.

Afin d'être parfaitement en cohérence avec nos convictions, nous avons en effet investi dans un système de goutte-à goutte. Je dis bien "investi" car en tant que particulier, nous nous sommes approvisionné dans les jardineries qui proposent des marques certes de qualité, mais qui s'avèrent très chères quand on a comme nous de nombreuses plate-bandes.
Peu importe, l'essentiel est de maitriser au mieux la ressource fragile et précieuse qu'est l'eau, et ce système d'irrigation s'avère peu gourmand, performant et adapté à notre jardin.
Il présente l'avantage, une fois maitrisé de pouvoir planifier les zones à arroser, et leur étalement sur la journée. Nous arrosons tôt le matin au printemps, et tard le soir en été.

La récupération de l'eau de pluie


Les vieilles bassines en zinc ont repris du service

Eau du ciel
En attendant d'installer une citerne enterrée pour récupérer l'eau de notre toiture, nous avons installé sur une dalle de descente un petit collecteur en zinc (investissement 20 €)  ; Alternative économique et écologique, cette méthode est très simple à mettre en place et me permet d'arroser la totalité de mes plantes en pots, en extérieur comme en intérieur !
L'eau de pluie a de nombreux avantages. En plus de recharger les nappes phréatiques et d'apporter à la végétation les besoins nécessaires en eau, l'eau de pluie n'est ni chlorée, ni calcaire et souvent, bénéficie d'une température assez douce.
J'ai appris qu'un toit peut collecter en moyenne 700 litres de pluie par mètre carré et par an en France, soit 50 m3 pour une maison de 70 m2 au sol… qui filent droit à l'égout. Un gâchis, quand 93 % de la consommation d'eau d'un foyer ne sont pas alimentaires, et qu'un tiers, voire plus, pourrait être couvert par l'eau de pluie.
De vielles bailles de récup accueillent au final de  l'eau de notre toit  ...
En plus, je trouve que ce petit côté rustique n'est pas dénué de charme !


Petit point sur la loi en cours sur les eaux de forages :

A partir de 2009, les particuliers qui prélèvent de l'eau pour un usage familial par le biais de dispositifs tels que forages ou puits devront le déclarer. Une obligation qui devrait permettre un meilleur contrôle environnemental et sanitaire de l'eau. Le point sur cette nouvelle règlementation.
Jusqu'à présent, les particuliers qui utilisent des systèmes de prélèvement de l'eau privés, tels que forages ou puits, n'ont aucune obligation déclarative par rapport à l'existence de ces dispositifs. Une situation qui va bientôt évoluer puisqu'un décret impose à ces personnes d'en avertir officiellement leur mairie à compter du 1er janvier 2009.

Formulaire de déclaration

Désormais, si vous envisagez de bénéficier d'un système personnel de prélèvement de l'eau , vous devrez le déclarer à la mairie au moins un mois avant le début des travaux. Cette déclaration est à la charge de l'utilisateur et doit mentionner ses nom et adresse, la localisation de l'ouvrage et ses caractéristiques principales, l'usage auquel l'eau est destinée, le réseau de distribution qui sera utilisé (intérieur à votre habitation ou non) ainsi que le rejet éventuel de l'eau dans le réseau public de collecte des eaux usées. A la fin des travaux, vous devrez ensuite compléter le formulaire dans un délai d'un mois en indiquant la date d'achèvement de l'ouvrage, les éventuelles modifications apportées par rapport à la déclaration initiale et en ajoutant une analyse de la qualité de l'eau. Attention : si vous entreprenez ou que vous finissez des travaux de puits ou forages avant la fin de l'année, vous devez les déclarer au plus tard le 31 décembre 2009 ! Un contrôle régulier de votre installation sera par la suite effectué par les pouvoirs publics.
Source : Décret n°2008-562 du 2 juillet 2008 (JO du 4 juillet)



04/09/2008
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Le compost

Le compost "maison"

Tout le monde peut contribuer à faire un petit geste pour l'environnement. Le compost "maison" permet de recycler ses déchets ménagers et d'obtenir un engrais 100 % écolo.  J'ai toujours connu  cela à la maison, mes parents étant des écologistes intuitifs, c'est donc tout naturellement que nous avons continué à recycler nous-mêmes nos déchets organiques, et c'est la première annexe que nous avons faite lors de la construction de la maison en 2002.


Notre tas de compost comprend 2 compartiments, toujours occupés

Il y a encore 6 ans, notre jardin était un champ, maintenant avec les centaines de plantes, arbres , arbustes et autres fleurs, ses besoins en matière organique  sont énormes ! Notre propre compost sert au jardin potager mais il ne serait pas suffisant pour 30 ares. C'est pourquoi nous complétons avec le compost que nous allons chercher dans notre déchèterie : la communauté d'agglomérations  offre gracieusement
du compost à ses habitants, il suffit d'aller chercher ce compost de qualité fabriqué avec tous les déchets verts collectés.
Il s'agit d'un cercle vertueux : les déchets verts sont emportés par les particuliers dans les déchèteries de la communauté, et celle-ci le leur rend sous forme de compost ! Nous en avons mis des tonnes dans le jardin, les quantités n'étant pas limitées pour les particuliers. Je conseille de s'y rendre avec une remorque si vous avez un grand jardin...


...mais si vous ne disposez que d'un balcon, vous pouvez vous y rendre avec une simple poubelle !

Petite histoire du compost :

Le compost (ou compostage) est obtenu par la fermentation des déchets organiques grâce à l'oxygène. Par ce procédé, on apporte un engrais de qualité à notre jardin, à notre potager et à vos jardinières, cela nous permet de réduire substantiellement le volume de nos ordures ménagères. C'est une activité simple et intelligente, à condition de s'en occuper un minimum.

Tas ou bac ? Petits conseils entre amis...
Si vous disposez d'un grand jardin, optez pour un compost en tas. Dans un coin, placez les déchets à même le sol, sans limite de stockage. Vous pouvez étendre un lit de branchage en dessous pour faciliter le drainage par le bas. Il demande peu d'entretien. Les tas sont de hauteur variable, de 0,5 à 1,5 m en moyenne. Ne le placez pas trop loin de votre maison pour y accèder facilement.

Les inconvénients :
ce tas de déchets peut attirer les animaux (chats…).Si un compost exposé aux intempéries, le processus de fermentation peut donc être ralenti.
A priori, un tas de déchets est inesthétique, sauf si vous l'habillez par des végétaux (moi j'ai choisi l'option "vigne vierge", j'ai vu également un magnifique tas de compost cerné d'un tas de bois chez des amis, un must de l'intégration des éléments au jardin).

Moins encombrants et plus performants, les composts en bac peuvent être placés sur un grand balcon ou dans un petit jardin.
Vendus dans les magasins de jardinage, ils peuvent être en bois, en plastique ou en métal. Contrairement au compost en tas, le volume de stockage est plus limité… Ils ne sont pas exposés aux aléas climatiques. Vous pouvez également le réaliser vous-même, à l'aide de planches.

Qu'y mettre… et ne pas y mettre ?
Vous pouvez placer dans votre compost tous les déchets organiques. Il faut éviter de composter un seul type d'éléments, pour équilibrer les apports en carbone et en azote.

En clair, vous pouvez y recycler :
-les déchets de cuisine : restes d'alimentation, épluchures de légumes, de fruits, coquilles d'œuf, sachets de thé, filtres en papier, couennes de jambon, croûtes de fromages…
-les déchets de jardin : fumier d'animaux, gazon tondu, feuilles…
-les déchets de maison : mouchoirs en papier, journaux, copeaux de bois, sciure, boites à œufs, litières animales …
Attention, certains éléments sont plus durs à composter : il vaut mieux par exemple broyer au préalable les os, les branches, les racines et les trognons de choux.

Evitez de composter certains éléments :
-les restes de viande en grosse quantité, le poisson, les produits laitiers, certaines mauvaises herbes, les épluchures de fruits traités (trop de pesticides), ainsi que les végétaux cuits s'ils sont riches en eau.
-les écorces d'agrume (elles contiennent un insecticide naturel nocif pour de nombreux invertébrés).
-le plastique, les  métaux, les substances polluantes. N'y mettez jamais de résidus médicaux souillés, au risque de contaminer les insectes.

Un entretien régulier

Il y a quatre règles d'or à respecter pour réussir son compost.

L'oxygénation est indispensable à la vie des organismes. Si le compost est bien aéré, les matières organiques se décomposeront mieux. Il suffit donc de brasser et retourner les éléments régulièrement pour assurer une bonne aération.
L'humidité doit se situer aux alentours des 50 ou 60 %. L'eau est nécessaire au développement des micro-organismes. Elle sera principalement apportée par les produits azotés et l'arrosage. Mais attention : trop d'humidité empêche l'aération.
Il faut aussi bien mélanger les matières azotées et carbonées. Les matières azotées sont les déchets verts, mous et humides (restes de légumes, tonte de gazon…). Les matières carbonées sont les déchets durs, bruns et secs (feuilles mortes, paille…).
Il faut compter entre 4 et 6 mois pour qu'un compost soit bien décomposé et riche en humus. Vérifiez donc régulièrement l'état de votre compost. Une mauvaise fermentation et la pourriture qui en découle sont irréversibles !

Vous le verrez : c'est une grande satisfaction de recycler ses déchets, ça fait du bien à la planète et c'est très gratifiant pour le jardinier.




04/09/2008
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