Ô Jardin d\'Eden

Ô Jardin d\'Eden

Les animaux de mon jardin



Le monde pourrait vivre sans tuer ni animal ni végétal.
Théodore Monod

Si un animal fait quelque chose, on appelle ça de l'instinct. Si un homme fait la même chose pour la même raison, on appelle cela de l'intelligence.

Mon gardien de paradis
Mes animaux sauvages



Un hôte indésirable, le frelon asiatique

A notre grande surprise, nous avons découvert un jour de juillet une énorme masse à la cime du peuplier italien , avec un étrange ballet de gros insectes  qui se faisaient de plus en plus menaçants à certaines heures de la journée.

Le FRELON ASIATIQUE (Vespa Velutina Nigrithorax)



L'historique : Fin 2005, découverte du frelon asiatique en France
C'est en novembre 2005 qu'est observé à Nérac en Lot-et-Garonne une drôle de guêpe très sombre en train de manger un fruit. Le propriétaire transmet sa capture au Muséum National d'Histoire Naturelle. Après observation, celui-ci identifie Vespa Velutina. A cette date, c'est la première observation en Aquitaine. Jusqu'à ce moment-là , il n'y avait qu'une espèce de frelon en France : Vespa Crabro.
Vespa Velutina se reconnaît facilement ; il est d'aspect brun foncé ; l'abdomen est presque entièrement brun ; seul le 4ème segment de l'abdomen est jaune orangé. Les pattes brunes sont jaunes à l'extrémité. Le devant de la tête est jaune orangé. Il est donc impossible de le confondre avec Vespa Crabro au corps taché de roux, de noir et de jaune, à l'abdomen jaune rayé de noir.

Dès le début 2007, c'est la mobilisation des apiculteurs mais pas encore des services officiels !!!
En 2010, l'information commence à se répandre dans les journaux locaux, mais il reste encore un gros travail d'information à effectuer auprès de la population.

Ce frelon, originaire du sud-est asiatique (nord de l'Inde, sud de la Chine ou montagnes d'Indonésie) est arrivé en Gironde puis en Aquitaine vraisemblablement d'une manière accidentelle par la zone de fret de Bruges près de Bordeaux, dans une cargaison de poteries chinoises qui ont été ensuite dispersées en Gironde, Lot-et-Garonne et Dordogne.
Son développement s'est intensifié en Aquitaine à partir de 2006 puis en 2007, 2008 et 2009. Il est possible que les grandes sècheresses de 2006 et 2009 aient favorisé son développement. Maintenant, il et observé de multiples nids dans ma région, le Poitou-Charentes.

Il existe dans le sud-est asiatique plusieurs types de frelons, mais pour l'instant seul Vespa Velutina est arrivé chez nous. Ces frelons ne vivent qu'un an et disparaissent à la fin de l'automne.

C'est vers la fin de l'été que les jeunes femelles reproductrices de la nouvelle génération quittent le nid après accouplement pour passer l'hiver hors du nid à l'abri des intempéries (sous des écorces d'arbres morts, trous de murailles ou encore en terre par exemple). Celles-ci ressortiront dès les premiers beaux jours pour créer une nouvelle colonie.

 Ce prédateur s'attaque aux abeilles qu'il extermine.
Il effectue un vol statique à 30 à 50 cm de la sortie de la ruche où le frelon attend sa proie au retour du butinage. Il la capte entre les pattes et se dirige vers le premier support à 5 ou 10 mètres de la ruche (généralement sur une branche). Là il décortique l'abeille, élimine la tête, les pattes et l'abdomen, prépare une boulette avec le thorax qu'il emporte pour nourrir les larves de son nid.

Devant le nombre impressionnant de frelons, la colonie s'affaiblit. Les abeilles stressées ne rentrent plus ni pollen, ni nectar. De ce fait, il y a arrêt de ponte de la reine et la colonie se dépeuple rapidement. A partir d'un certain seuil, les frelons s'introduisent dans la ruche, continuent de tuer les abeilles, dévorent les larves, mangent le miel et s'attaquent aux brèches.
En dehors de l'apiculture

Ce frelon est aussi un prédateur des autres hyménoptères telles les guêpes, les mouches qui sont systématiquement détruites. Il s'attaque au poisson et à la viande.

Structure et développement des nids :
Nous avons été émerveillés par la structure, la légèreté et la consistance du nid, dont nous gardons précieusement un morceau.
Les nids sont réalisés avec du papier mâché mais aussi avec d'autres matériaux, du bois par exemple et nécessitent beaucoup d'eau de manière à réaliser une véritable carapace résistante aux intempéries, cette carapace pouvant atteindre jusqu'à 7 à 8 cm d'épaisseur. Le nid s'agrandit progressivement par le bas et se ferme dans le courant de l'été laissant une sortie principale exposée en général à l'est sud-est ainsi que quelques trous d'aération.



Le volume du nid, en forme de poire,  était impressionnant 80 cm de diamètre sur un mètre de hauteur.Il était installé quasiment à la cime du peuplier, rendant son accès très difficile.
Il était très solidement accroché aux branches, bien imperméable et seule sa destruction par le service sanitaire nous a rassurés.


La chasse aux fondatrices et aux nids primaires

. Type de pièges
A ce jour, aucun service officiel n'a été en mesure de proposer un piège efficace et sélectif. Les apiculteurs recommandent une solution économique simple et efficace par l'utilisation d'une bouteille d'eau minérale, coupée au tiers supérieur renversé pour former un entonnoir. Il est nécessaire d'y ajouter une protection contre la pluie.

Une bouteille plastique de 5 litres se montre aussi  efficace.
Quel que soit le lieu où les pièges seront disposés, il est souhaitable d'en mettre plusieurs avec différents types d'appâts. Dans tous les cas, il est conseillé de placer les pièges en plein soleil à une hauteur de un ou deux mètres.

. Où piéger
Il est préférable de placer les pièges dès la mi-février près des ruches ou des lieux où il y avait des nids l'an passé. Mais même dans des endroits à priori peu vulnérables, nous avons capturé quelques Velutina. Il est bon de laisser les pièges jusqu'en novembre. En été, cela permet de repérer les nids et à l'automne éventuellement des jeunes fondatrices en cours de fécondation.

. Les appâts
Les meilleurs appâts sont réalisés en mélange, à base de :

. bière brune de préférence (½ canette)

. un peu de vin blanc ou de picon

. un peu de sirop pour parfumer (framboise, cassis …)

En utilisant la bière, il semble que le piège soit plus attractif pour le frelon et répulsif pour l'abeille. L'ajout de quelques opercules en augmente l'efficacité.
rsque l'on récupère les frelons, il est bon d'en laisser un ou deux servant à attirer leurs congénères et de ne pas jeter l'appât, simplement le compléter. Ce qui paraît particulièrement attractif est l'utilisation du liquide de fonte des cires.


05/10/2010
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Mes animaux sauvages

Qui s'y frotte s'y pique !

Voici "notre" hérisson :



En juin, Gandhi a eu l'heureuse surprise de tomber nez à nez avec un hérisson !
Il n'a qu'un an et demi, mais il a instinctivement compris que "qui s'y frotte s'y pique !"
Bien vite, nous avons remarqué que le petit intrus était infesté de tiques... alors nous avons joué les vétérinaires : nous l'avons tamponné avec des cotons- tiges imbibés d'huile d'olive, ainsi nous avons imprégné les parasites, puis grâce à une pince fine (trouvée dans la boite à outils du bricoleur de la maison), nous les avons retirées, mortes. Notre hôte est enfin reparti chasser sur le territoire de Gandhi, et nous ne l'avons pas revu de l'été.
Sur le hérisson en général :
Bien que faisant partie des insectivores, le hérisson est  quasiment omnivore. Il se nourrit d'insectes, d'escargots, de grenouilles et de crapauds, de serpents, d' oeufs d'oiseaux , de carcasses d'animaux, de champignons, d'herbe, de racines, de baies, de melons et de courges. Il arrive parfois que des hérissons soient surpris en train de creuser à la recherche de vers de terre après un orage.
Ils sont souvent considérés comme une forme naturelle de contrôle des parasites de jardin. Beaucoup de gens laissent de la nourriture afin de les attirer.
Attention : Bien qu'il ait une intolérance au lactose, il aime consommer du fromage, du lait et des produits laitiers sources de problèmes digestifs graves sinon mortels (dysenterie). Il peut néanmoins consommer une petite portion de fromage blanc en tant que complément alimentaire. La nourriture pour chiens et pour chats est meilleure que les produits laitiers. Il est préférable de lui en laisser seulement une petite part afin qu'ils restent sur leur faim pour s'occuper des parasites du jardin.


Et re-pique :



En juillet, un essaim d'abeilles s'est posé sur une branche de notre céanothe : fait très rare en cette saison ! Il faut dire que l'été a tardé à arriver...
C'est en revenant du travail que nous avons été alertés par les voisines, affolées par le ramdam généré par l'arrivée de cette cohorte. Nous avons passé une grande partie de la soirée à chercher une solution ; Finalement, c'est un apiculteur du village voisin qui s'est fait un plaisir de venir cueillir l'essaim.


A la nuit tombée, toutes les abeilles sont entrées dans la ruche.


Mes conseils si vous trouvez un essaim :
Lorsque vous avez un nid d'abeilles dans votre jardin, vous avez le réflexe (bien légitime) d'appeler les pompiers. Or, les pompiers ne s'occupent plus de ces problèmes. Ils vous invitent donc à prendre contact avec une société spécialisée près de chez vous, ou bien avec la mairie de votre commune qui vous dira la même chose. Les services de ces sociétés coûtent autour de 80 Euros. Il y a un moyen économique, écologique et humainement enrichissant de procéder : appeler un apiculteur. Ce sera gratuit, cela permettra de ne pas tuer les abeilles (qui ont bien d'autres soucis avec les insecticides utilisés en agriculture), et cela vous permettra de nouer contact avec un apiculteur de votre région.

Comment procéder :

Vous avez été attaqué : arrêtez la machine-outil que vous utilisez. Les abeilles n'aiment pas les moteurs qui produisent des ondes qui perturbent leur communication . Cela les rend nerveuses particulièrement à la fin de la journée, lorsqu'elles rentrent de leur journée de butinage. Les abeilles n'attaquent pas sans raison. Si vous avez été piqué, allez au plus vite consulter un médecin. Un traitement à base de cortisone est en général nécessaire.

Vous n'êtes pas sûr qu'il s'agisse d'abeilles : s'il ne s'agit pas d'abeilles mais de guêpes, ou de frelons, l'apiculteur ne fera rien pour vous. Une abeille arbore des anneaux de deux couleurs peu contrastées. Ce qui lui donne une apparence un peu grise. Les guêpes arborent deux couleurs bien tranchées : jaune et noir. Quant au frelon, il est beaucoup plus gros et donc plus dangereux. Le plus reconnaissable est le bruit fort qu'il produit en volant. Ni les abeilles, ni les guêpes ne font un tel bruit. Et il ressemble plus à une guêpe qu'à une abeille.

Vous avez repéré ce que vous pensez être leur nid : c'est un autre moyen de savoir à qui vous avez à faire. Les abeilles ne construisent jamais de nid dans le sol. En revanche, les guêpes le font. Quand les abeilles s'installent sous une branche, leur nid pend, et il est facile à l'apiculteur d'intervenir. Elles peuvent également s'installer dans la cloison d'un bâtiment inhabité, dans un grenier ou dans une cheminée. Les guêpes aussi. Donnez ces informations à l'apiculteur. Certains ne se déplaceront pas si le nid leur semble difficile à capturer. Vous en trouverez un qui acceptera. Les mairies peuvent vous indiquer qui sont les apiculteurs de votre région car ils ne sont pas tous inscrits dans les pages jaunes.


L'apiculteur qui s'est déplacé chez moi m'a permis d'en savoir plus sur les abeilles. D'abord il faut savoir que les sociétés spécialisées qui interviennent ont obligation de ne pas tuer les abeilles, mais de les capturer et de les remettre à un apiculteur. La population des abeilles a connu une baisse importante il y a quelques années à cause des insecticides. Aujourd'hui, la population remonte doucement. Un apiculteur possède plusieurs dizaines de ruches mais chaque année, il perd environ 20% de celles-ci. Cela explique pourquoi les apiculteurs  sont si friands de récupérer un nouvel essaim. Une ruche peut atteindre une population de 30 à 40.000 individus (notre était assez petit puisqu'il en comportait environ 8 à 10 000). Les abeilles travaillent pendant la journée, du lever au coucher du soleil. Aussi celles qui naissent en été vivent environ 21 jours tandis que celles qui naissent en septembre, peuvent vivre jusqu'en février. En effet elles passent une partie de leur temps, dans la ruche, en grappe autour de la reine, ce qui semble être une vie plus reposante que leurs congénères de l'été.

Un grand merci à Monsieur JP P, apiculteur

Les oiseaux

Notre jardin est devenu en 6 ans un éco-système où vivent de plus en plus d'espèces animales, dont les oiseaux qui élisent domicile chez nous, à notre plus grande joie.
En voici quelques uns...

Le pivert
On ne risque pas d'oublier son arrivée dans notre jardin : Il faut le savoir, le Pic vert picasse, pleupleute  ... en fait, il ricane ! si, si  !

Le pivert est sur le tronc de frêne, près de notre bucher, il ne faut pas se tromper : il ne mange pas les insectes qui sont sur le tronc, il se nourrit d'insectes et de larves au sol.

C'est un oiseau qui excelle dans l'art de grimper. Il accomplit ses ascensions en enfonçant ses ongles recourbés dans l'écorce des arbres, puis prenant appui sur sa queue, il effectue de petit sauts.

 

La huppe fasciée

C'est à son chant que l'on sait qu'elle est de retour au printemps : elle pupule, elle pupute, d'ailleurs dans la région on l'appelle la "pupu". 

C'est un "prédateur précieux" au jardin : elle se nourrit surtout de larves, criquets, papillons, mouches, araignées, vers, limaces, mille-pattes... Elle fouille les moindres interstices des écorces, sonde l'herbe des talus à la recherche des larves du hanneton, de la courtilière...


Elle possède un long bec légèrement arqué, avec une huppe érectile de plumes  roussâtres au bout noir, un dos arlequin teinté de jaunâtre, une poitrine orangée, son vol est unique et très reconnaissable : il est  saccadé et bondissant.

 

La famille "Oscar" : les merles qui se sont installés sur notre terrain en même temps que nous.

C'est toute une famille  "merles" qui vit chez nous depuis 6 ans ; Oscar, c' est le patriarche, on le reconnait à son aile cassée... ;

ils nous enchantent de leurs sérénades dès le début de printemps, mais avant cela ils ont passé l'hiver à venir picorer les bonnes boulettes de graisse remplies de graines que nous mettons en self pour nos hôtes.

Chez nous, les merles sont rois, même le chien les respecte ...

Le Merle appelle, babille, flûte, siffle... et nous ravit : c'est notre oiseau chouchou. Son chant, lancé d'un perchoir bien exposé, est une superbe série de notes mélodieuses et flûtées, des notes claires et sonores formant des phrases, avant de se terminer par une pause... et de reprendre.

 

La famille rouge queue

Au printemps, perchés sur le faîte du toit ou sur les piquets à tomates de l'année dernière, ils lancent leur chant  comme un défi en gonflant les plumes de la poitrine, basculant la tête en arrière. Plus loin, des congénères leur répondent aussitôt. Ils chantent toujours depuis un haut perchoir, debout bien droit et agitant la queue  de façon saccadée.
Ils courent et sautillent sur le sol, mais peuvent attraper des insectes au vol.

Comment expliquer le chant du rouge-queue ? Ses cris typiques sont rapides, courts et nets. Il ressemble à un bavardage rapide, interrompu par un son rappelant le papier que l'on froisse, et finissant sur une sorte de "tia-tia"...un peu "lourd" au bout d'un moment !

Cette année, un couple s'est installé sur le pilier du perron, et a déposé 5 oeufs... 13 jours plus tard, les deux parents nourrissaient les poussins avec des insectes, dans un balais incessant. Les jeunes ont quitté  le nid une 20aine de jours après et sont restés cachés au sol, avant leur premier vol, à l'âge d'un mois. Nous ne désespérons pas de voir revenir cette famille l'an prochain au même endroit.

Les rouge-gorges

En hiver, ils nous accompagnent dans tous nos travaux : ils n'hésitent pas à s'approcher très près de nous pour becqueter quelques insectes dans la terre retournée, ou sous le tas de bois.

Son chant est une série de gazouillis ténus, doux et clairs, avec des arrêts brusques. Pendant l'automne, son chant est plus doux.

 

Les étourneaux


Les seuls oiseaux qui ne soient pas les bienvenus au jardin : ils arrivent en nuée, ils dévorent nos figues et nos cerises, ils colonisent notre toiture en installant leurs nids bruyants au dessus des chambres...
Bref ce ne sont pas nos copains !
Le chant de l'étourneau : Il "pisote", ça commence mal !
Très en voix à certaines périodes de l'année, je reconnais que ces envahisseurs ont un certain talent vocal . Leur chant varie des sifflets mélodieux, des cris rauques jusqu'aux imitations réussies de sons tels que les chants d'autres oiseaux, et il parait même d'après mes enfants, les téléphones, les carillons de porte et les klaxons. Ils sont également capables d'imiter le cri d'autres espèces d'oiseaux.

 

Pour les futurs locataires

En attendant l'hiver, nous installons des nichoirs pour nos futurs amis...


02/09/2008
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Mon gardien de paradis

Le grand chouchou

Je m'appelle GANDHI, je suis le gardien du temple ! je suis né en janvier 2007. Depuis mon arrivée, j'apporte du peps dans le jardin car j'ai besoin de beaucoup d'exercice ; il n'y a que les chats du voisinage pour se plaindre, on ne les voit plus beaucoup trainer par ici !

 

gandhi

 


02/09/2008
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